L’embriaguesa de Baudelaire i Nietzsche

«Perquè hi hagi art, perquè hi hagi realitzacions i contemplacions estètiques, és indispensable una condició fisiològica prèvia: l’embriaguesa. L’embriaguesa ha d’haver intensificat primer l’excitabilitat de la màquina sencera: sense això no hi ha art. Totes les menes d’embriaguesa, encara que tinguis uns condicionaments molt diferents, tenen la força d’aconseguir això: sobretot l’embriaguesa de l’excitació sexual, que és la forma més antiga i originària d’embriaguesa. […] L’essència de l’embriaguesa és el sentiment de plenitud i d’intensificació de les forces […]»

Crepuscle dels ídols (1887).

« Il faut être toujours ivre. Tout est là. C’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.

Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront : « Il est l’heure de s’enivrer ! Pour n’être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »

«Enivrez-vous» a L’spleen de Paris (1869)

Un pensament sobre “L’embriaguesa de Baudelaire i Nietzsche

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